Arrestations immédiates prononcées pour Gerhard Ulrich et Marc-Etienne Burdet

Extrait du Jugement Complet : p. 94 – 95

L’article 370 alinéa 2 CPP attribue au Tribunal la compétence de prendre toute décision dictée par les circonstances de la cause, notamment faire arrêter ou élargir le condamné. Si l’arrestation est ordonnée, il ne s’agit pas de détention préventive, mais de l’exécution de la peine. Une telle décision peut être justifiée à l’égard de condamnés  qui manifestent l’intention de réitérer (Bovay et autres, Procédures pénales vaudoises, Code annoté, Lausanne 2004, p. 387).

Gerhard Ulrich n’a cessé de clamer qu’il poursuivrait son action contre vents et marées. Il a prouvé sa détermination en imprimant et en diffusant durant le procès de nouveaux tracts calomniateurs contre les plaignants. Il a poussé la provocation jusqu’à se munir d’une liasse de tracts dans la salle d’audience. Dans sa déclaration finale, dont il a produit le texte comme note de plaidoirie, il s’en est pris une dernière fois aux victimes tout en exprimant qu’à ses yeux le jugement à intervenir serait de toute manière sans valeur, parce que le Tribunal n’était plus à même, contrairement à lui, de différencier le bien du mal.

Au vu de ces éléments, le risque de récidive est brûlant et impose l’exécution immédiate du jugement.

Marc-Etienne Burdet, comme on l’a vu, a tenté de faire croire au Tribunal qu’il avait évolué et qu’il ne s’en prendrait plus à l’honneur de Pierre Mottu. Cependant, cette déclaration est restée lettre morte puisque, simultanément, il a clamé qu’il irait jusqu’au bout contre ce notaire, qu’il le ferait condamner pour escroquerie et qu’il obtiendrait qu’il rendre l’argent détourné au détriment de Joseph Ferrayé. Le Tribunal a déjà dit qu’il considérait l’apaisement invoqué comme une déclaration purement tactique sans qu’elle soit doublée d’une volonté authentique de faire amende honorable ou du moins de s’en tenir à l’avenir à des discours conformes à la loi pénale. On constate d’ailleurs que cet accusé n’a donné aucune suite positive à ses précédentes condamnations pour atteinte à l’honneur en 2004, 2005 et 2006 puisqu’il a continué d’agir de manière identique. Il n’a pas dit qu’il allait changer de mode de vie après le procès, mais a affiché sa détermination à suivre la même ligne. De nouvelles plaintes pour calomnies ou diffamation ont été déposées à son encontre depuis le début de l’année. Le maintien sur internet des textes calomniant Pierre Mottu relève déjà d’une réitération pénale commise jour après jour. Le risque de récidive s’avère donc suffisamment important pour que son arrestation soir ordonnée.